Dungeon Journey

par Killpower


Si je devais définir Dungeon Journey je dirai que c’est le mélange du démineur avec les règles de AD&D première édition. Un héros se rend dans des donjons pour éradiquer les monstres et récupérer le plus d’or possible. Plutôt dungeon crawler, même s’il n’est pas avec vue à la première personne, ses développeurs l’ont classé dans la section des roguelike. Pour ma part, il sera classé dans la première catégorie n’offrant pas un mode hardcore, c’est à dire de game over après la mort de son personnage, avec obligation de recomencer à zéro. S’il existe de nombreux jeux dans le genre, celui-ci tire son épingle du lot car il offre pléthores de paramètres qui enrichissent le gameplay contrairement à d’autres que l’on retrouve aussi sur nos mobiles. des explications plus poussées s’imposent.


La carte générale que vous allez débloquer au fur et à mesure

Cases et damiers

En début de partie, dans la taverne, sur la carte générale, sans personnalisation aucune, vous aurez le choix entre la sorceleuse (The witcheuse?) ou le chevalier qui possède chacun leurs propres caractéristiques et compétences. Ces dernières sont au nombre de 4, deux actives et deux passives. Vous êtes accompagné d’un compagnon – totalement ridicule, un cochon volant – qui n’interviendra pas durant la partie mais qui va être là pour vous expliquer le but du jeu. Sur une carte générale, vous allez suivre un cheminement composé de donjons et de lieux divers. On commence donc par entrer dans le premier donjon constitué de 5 étages. L’objectif pour chaque étage est de trouver la clé qui ouvre la porte pour descendre à celui d’en dessous. Pour cela, viaune vue de dessus, vous faites face à une aire de jeu constituée de 5 cases de long sur 6 de large. Vous n’êtes pas visible sur l’écran et omniscient vous choisissez votre exploration selon des règles précises.

Vous démarrez à côté de la porte à ouvrir et vous cliquez sur les cases pour découvrir ce qui se cache derrière. Ainsi en débloquant une porte, vous avez accès aux cases à côté sauf en diagonale. Sachant que les niveaux sont générés aléatoirement, le loot aussi. Une case peut dévoiler un monstre qui bloquera alors l’accès aux cases adjacentes, diagonales incluses, tant que vous ne l’aurez pas tué, de l’or, un contenant, une potion de mana, ou de vie, un sort, un trou béant négligeable, mais empêchant votre passage, ou encore une pierre précieuse. Bien sur, la mort d’un ennemi pourra apporter aussi sa récompense ou encore la clé permettant d’ouvrir le passage au niveau inférieur. On trouve aussi des contenants – coffres, tonneaux, cercueils…- qui vous permettront de récupérer de l’or ou un équipement, car votre personnage a un inventaire comme dans un vrai RPG : arme, tronc, anneau, amulette, heaume, bouclier, pantalon. Sachant que chaque objet peut être serti d’une unique pierre, les cristaux de différente qualité pourront apporter un bonus selon s’ils sont placés sur un casque, une arme ou autre chose. Un petit clin d’oeil à Diablo 3 surement, comme le nom du premier boss : le Boucher. Il vous sera aussi possible de trouver des équipements dont l’effet ne dure que sur le donjon en cours et qui seront perdus à la fin de celui-ci.

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Chevalier ou Sorceleuse, un choix de départ restreint

Le bestiaire est très héroïque fantaisie avec son lot de morts vivants, d’humanoïdes ou de bêtes diverses et variées. Chaque créature est comme vous, constituée de caractéristiques et de compétences qu’il sera bon de connaître si vous voulez survivre assez longtemps. Forcément, il n’y en a qu’un par case, mais des interactions peuvent se produire et des bonus malus peuvent agir lorsque plusieurs ennemis sont visibles et que vous ne les avez pas tués. De même, outre vos deux compétences actives que vous pourrez lancer grâce à votre mana, les sorts découverts, à utilisation unique, coûtent un certain nombre de points.

Ce jeu ne se joue pas au tour par tour comme réellement un dungeon crawler, car il n’y a que vous qui agissez. Ainsi lorsqu’un ennemi est découvert, il n’agira pas, sauf s’il possède une capacité particulière le faisant réagir, mais attendra que vous le frappiez pour riposter. A partir de là, il vous faut établir une stratégie pour réussir la descente du donjon. Est ce qu’il vaut mieux découvrir toutes les cases d’un étage ou progressez rapidement pour descendre jusqu’à l’étage final ? Cela dépendra de vous, mais sachez que la mort de votre personnage n’est pas le game over. Il est renvoyé sur la carte générale en conservant votre expérience et vos trouvailles, mais sans avoir débloqué le donjon. Vous devrez recommencer à l’étage 1, même si on trouve des portails qui permettent de commencer à leur niveau. Alors, avant de repartir, vous pourrez passer chez le marchand pour acheter ou vendre de l’équipement et fortifier votre personnage. Car dans le donjon, il ne sera pas possible de commercer et on ne peut pas emmener de potions avec soi. On est donc en quelque sorte face à des règles du « Die and retry » comme peut l’être un Démon’s souls

 

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L’équipement

Temps réel et tour par tour

Dans Dungeon Journey, contrairement à bien d’autres porte-monstre-trésor (PMT) à cases sur mobile, comme Dungelot par exemple, c’est son système de combat un peu plus élaboré que les autres qui le différencie. Dans ce genre de jeu, pour frapper un ennemi, vous devez cliquer sur sa case. S’il ne meurt pas du coup que vous portez, alors il déclenchera une attaque que vous pourrez parer en cliquant sur votre barre espace. Si votre timing est bon, selon votre valeur en parade vous pourrez éviter de perdre des points de vie en fonction de ses dégâts et de votre défense. De plus, en évitant l’attaque, vous pouvez riposter en recliquant sur l’ennemi et dans ce cas, il ne pourra pas se défendre. Ce qui vous aura parmi de frapper deux fois et donc d’éliminer plus rapidement votre adversaire. Car il est évident que si vous ne parez aucune attaque, vous ne passerez même pas un étage. Cette parade que vous faites, diverge selon l’attaquant et sa place sur le damier, car on voit partir le coup sur votre personnage situé en bas au centre. C’est donc un timing à prendre pour subir le minimum de dégâts. Un procédé plutôt sympathique, qui dynamise l’action dans un jeu qui pourrait se limiter à cliquer sur des cases et regarder la résolution des attaques automatiquement.

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Compétences et caractéristiques du chevalier

Le jeu comprend des objets et l’évolution du personnage aura son importance. A chaque niveau, vous avez deux points à répartir entre vos 5 caractéristiques (santé, armure, attaque, agilité, perception). Si je ne développerai pas les 4 premières, la dernière permet d’apercevoir ce qui se cache derrière certaines cases de l’étage. En plus, vous en avez un à mettre dans l’une de vos 4 compétences ce qui améliorera leur effet ou leur réussite. Il est donc évident que si en début de partie, vous serez plutôt faible, au fur et à mesure de votre avancée, l’équipement et l’amélioration de votre personnage vous rendront la vie plus aisée, mais ce ne sera pas plus simple car les donjons varient aussi et dans leur difficulté et dans leur taille. Si le premier de 5 étages sera un parcours de santé, un donjon de 10 voire 20 étages est une autre paire de manche surtout lorsqu’il comporte un boss final. Sans vous parlez des donjons infinis de difficulté variable. Il faudra donc au moins 10 heures pour atteindre le boss final, ce qui permettra de débloquer d’autres personnages (dont le roublard par exemple), mais aussi des lieux divers comme le marchand, la mystique, qui améliorera les pierres précieuses en les combinant, ou l’académie. Avec les donjons infinis, on pourra continuer à l’infini et faire évoluer ses personnages au niveau max (40 si je ne me trompe pas).

 

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L’aire de jeu….

Ca a l’air joli … sur mobile !

Graphiquement, venant des mobiles, le jeu est en 2D, avec des personnages visibles dans les cases en 3D animée, mais juste le tronc et les membres supérieurs. On pourra d’ailleurs désactiver la partie 3D ou encore le fullscreen, mais vous pensez bien qu’il n’y a pas grand chose qui peut être modifié pour un jeu d’Android. C’est propre, et son côté tirant vers des couleurs sombres dark gothique lui donne un genre de sale gosse bien attirant pour les midinettes, mais surtout un style adulte. En fait, le point noir, c’est son adaptation sur PC. Car le jeu n’utilise absolument pas les capacités de la machine comme c’est souvent le cas avec les portabilités. Ainsi il y a bien des touches de raccourci non paramétrables pour aller dans les menus inventaire ou compétence, mais ce n’est pas expliqué dans le jeu. De toute façon, on utilisera la souris, bouton gauche ou droite. On ne peut pas zoomer sur les étages représentés dans un espace confiné au centre de votre écran. Du coup, on se retrouve avec deux bandes larges sur les côtés qui ne servent à rien et on joue dans un espace très restreint alors qu’il aurait été si facile de nous proposer l’inventaire et les caractéristiques dans cet espace vide. Pour finir, on n’a même pas de bouton « Quitter » à l’écran et on passera par la touche Escape pour sortir. Tout cela est bien dommage.

Quant à l’histoire, on ne peut pas dire que le scénario soit très développé. Le but étant de débloquer tous les lieux sur la carte générale et d’aller affronter le boss ultime dans son repère. Mais on finit par se lasser de l’aire de jeu limitée,  et de simplement cliquer sur des cases pour dévoiler leur contenu. En effet, on pourrait reprocher au jeu de ne proposer que des étages cantonnés à un format de 6 cases par 5 donc très limité. Et on regrette aussi de ne pas pouvoir jouer en mode Hardcore, mais c’est  un jeu comportant pas mal de possibilité. Malheureusement, ses origines le lèsent complètement sur PC. Au bout de 10 heures de jeu, je me sens lasse de cet environnement fermé.

La musique symphonique se laisse écouter et les bruitages sont corrects, même s’il manque une piste pour rendre un peu plus d’atmosphère dans ces donjons. En tout cas, Dungeon Journey pourra tourner sur des machines anciennes et ne comporte pas de bug gênant. Encore une fois, il manque un livret d’explication pour comprendre les possibilités du jeu comme le sertissage des pierres que j’ai découvert par hasard 5 heures après avoir commencé…

 

Trailer du jeu en mode accéléré


moyen

Pour moi, Dungeon Journey est un dungeon crawler apéritif en français intéressant avec un style graphique sombre et adulte, mais avec une portabilité sur PC au rabais. L’aire de jeu étant cantonnée dans un damier de 5 cases de large sur 6 de haut au centre de votre écran, ce jeu ne remplacera jamais un Porte-monstre-trésor à exploration libre, même s’il est assez complet dans sa catégorie, avec un système de combat original. A consommer avec modération, sauf sur mobile, où il a toute sa place et sera plus adapté, support pour lequel il a été créé. 


+ Graphismes Dark
+ Donjons infinis
+ Système de combat

 

– Portabilité au rabais
– exploration limitée à un damier de 6 par 5 cases
– Jeu limité… sur PC. On peut trouver bien mieux comme roguelike ou Dungeon Crawler