Très attendu par les fans du premier opus, généralement quelque peu déçus par le second volet de la série, Dragon Age Inquisition annonçait un retour aux sources, histoire de réconcilier les fans de la première époque avec les nouveaux venus.
Alors RPG ultime ou pas ? Il y a de très bonnes idées dans ce titre, mais aussi du moins bon, …et deux vrais gros points noirs. Je suis loin d’avoir suffisamment joué pour écrire un vrai test, mais si vous n’avez pas encore franchi le pas, avant de vous lancer, autant savoir à quoi vous attendre au vu de mes premières heures de jeu.
Dragon Age Inquisition n’est en aucun cas un RPG pur souche, mais va chercher des éléments de jouabilité à droite à gauche pour un faire un mélange plus ou moins (in)digeste. En résumé et en vrac, en attendant un vrai test :
– Le jeu est beau : le moteur Frostbite 3 est bien sympathique et tourne correctement sur la plupart des configurations.
– Dialogues et scénario : c’est du Dragon Age / Bioware pur souche, avec scénario riche, dialogues intéressants et décisions épineuses qui vont influencer sur la suite de l’histoire. En un mot : EXCELLENT, mis à part un petit bémol sur le doublage plutôt limite.
– Exploration : il s’agit de cartes successives, blindées d’objectifs secondaires parfois sans grand intérêts autres que de gagner des points de puissance. Ca ressemble à du MMORPG dans le mauvais sens du terme, avec des missions fedex standard ou à de la collecte de ressources fastidieuse version Asssassin’s Creed. Pour autant que j’en ai vu, une carte sur 2 semble faire avancer l’histoire, l’autre semble être là pour de la collecte de ressources. C’est sympa, mais pas vraiment dans l’esprit jeu de rôle, et ça devient parfois assez vite barbant et répétitif. Le problème : la résolution d’objectifs secondaires semble être assez indispensable pour tenir la route dans les combats (au niveau de difficulté intermédiaire),
– Combats : On s’éloigne un peu du coté action du second volet, sans pour autant revenir au coté tactique du 1er. La pause tactique est possible, mais aucun moyen de programmer à l’avance les options d’attaque, le jeu est au mieux un sacré foutoir et les combats ne sont clairement pas à la hauteur des ambitions affichées par le titre. Plutôt gênant, en sachant que le jeu fait la part belle aux combats…
– Interface : Cerise sur le gâteau, ou plutôt couille dans le potage, la gestion de votre personnage et son inventaire sont véritablement pensés pour une utilisation au joypad, et l’ergonomie est une insulte au bon sens pour tout possesseur d’un clavier et d’une souris. Honteux.
Voilà… Tout cela peut paraître bien négatif, et l’on pourrait être tenté de jeter le jeu aux oubliettes, mais mais sous ces dessous bien rudes pour les joueurs PC, ce titre a de sérieux atouts, rien qu’au vu de la richesse du monde, de l’histoire, des intrigues et de ses dialogues. Bref, il va falloir faire preuve d’une certaine patience et de tolérance sur certains choix malheureux des développeurs pour pouvoir profiter tout de même de ce titre, même si l’on est assez loin d’un RPG pur et dur. Vous voilà prévenu…
EDIT du 27/11 : seconde « première impression » dans le commentaire de KlownKiller (que je confirme aussi ayant totalisé quelques heure de jeu supplémentaire) : l’histoire, les personnages et les dialogues sont vraiment bons et le tout s’améliore en avançant dans le jeu.