Paranoia, le vénérable jeu de rôle « papier » de 1984 était un jeu de rôle bien particulier. Se déroulant dans un complexe régi par un ordinateur central paranoïaque, où les citoyens sont susceptibles d’être envoyés en chambre d’extermination au moindre faux pas. Les joueurs incarnaient des clarificateurs chargés d’éliminer les mutants ou les membres de sociétés secrètes, alors qu’ils en font eux-même partie.
Avec un ordinateur central envoyant des joueurs aux buts antagonistes dans des missions absurdes et meurtrières, les parties consistaient plus à retarder l’échéance fatale que de collaborer pour progresser. D’ailleurs collaborer n’était pas le but, puisque progresser signifiait devenir rival face aux autres membres de l’équipe et même au maître de jeu… De fait, un personnage ne survivait rarement plus que quelques parties…
Avec l’annonce de Paranoia: Happiness is Mandatory, annoncé comme un « C-RPG avec des combats tactiques avec pause », on se demande comment le studio Cyanide réussira à retranscrire quelque part cette ambiance de paranoïa et de méfiance autour d’une table de joueurs dans un titre que l’on souhaite bien déjanté mais profond.
Pari risqué, impossible à tenir ? Vu le respect du studio pour les matériaux de base (malgré leurs quelques défauts, on ne peut que saluer le résultat avec Game of Thrones, ou Call of Cthulhu), …ils sont capables d’y arriver !