King’s Bounty: the Legend, est le remake du jeu à l’origine de la célèbre série Heroes of Might & Magic. A la différence de ce dernier, ici nous n’aurons pas de gestion de ville, mais plutôt celle d’un héro unique qui parcourt le monde par monts et par vaux, accomplissant les quêtes du roi, ainsi que celles disséminées dans le monde.
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King’s Bounty the Legend
On est ici beaucoup plus proche du jeu de rôle que du genre stratégique, contrairement à la série qu’il a inspiré.
Dès le début du jeu, le joueur aura droit entre trois classes de personnages, le guerrier, le paladin ou le mage. Chacune des classes aura accès à trois arbres de compétences, la puissance, l’esprit ou la magie. Le choix de compétences aura un coût en runes spécifiques à chaque arbre, Ces runes sont disséminées dans le monde, mais également attribuées au personnage à chaque montée de niveau. Le choix de l’une des classes n’empêchera pas le personnage de progresser dans les autres arbres de compétences, mais le nombre de runes reçue pour chacun des arbres à chaque niveau dépendra de la classe du personnage.
Au niveau des caractéristiques et des combats, le jeu est assez similaire à Heroes of Might & Magic. On a une valeur d’attaque et de défense du héro qui sera appliquée en tant que bonus à l’ensemble de son armée, des points d’intelligence qui détermineront la mana du personnage pour les sorts et des points de commandement qui détermineront le nombre d’unités possible à engager dans son armée en fonction de leur puissance. Les unités, des mercenaires, seront disponibles dans les chateaux, mais aussi en rase-campagne, à certains endroits, en fonction des quêtes accomplies.
Le système de combat en soi est l’aspect qui reste le plus traditionnel. Un terrain de combat hexagonal, des unités empilées, une gestion au tour par tour de chaque unité, quelques pouvoirs propres à chaque unité et un appui par les sorts du joueur. A cela il faut rajouter la possibilité d’utiliser une boite magique trouvée dès les premières heures du jeu, permettant d’invoquer 4 démons aux pouvoirs redoutables pendant les combats. C’est du très classique, mais du bien fait.
L’utilisation intelligente des unités fera partie intégrante de la stratégie de développement et d’exploration du joueur. Il faudra embaucher les unités adaptées à l’exploration projetée. Errer dans les marais au milieu des morts-vivants serait une erreur sans profiter des formidables compétences que des unités de prêtres ou d’inquisiteurs possèdent contre ce type de monstres. Par contre, inutile d’avoir des loups au pouvoir de peur, celui-ci n’ayant d’effet que sur les humains.
Croire que ce jeu est un pur clone de Heroes serait une une erreur. Si son gameplay est similaire au niveau du système de combat, son auteur a su dégager un caractère qui lui est propre.
Tout d’abord, au niveau de l’exploration, les déplacements se feront en temps réel, la découverte de la carte se fera progressivement, et les monstres errants s’y déplacent en temps réel. Il sera donc tout à fait possible d’échapper à quelques combats en contournant les monstres.
D’autre part, le monde dans lequel évoluera le personnage est vraiment attachant. Les dialogues sont bien sentis et l’humour y est omniprésent. Moultes références y figurent, telle la femme du brigand transformée en goule par un anneau maléfique, qu’elle définit comme « son précieeuuuux ». Il appartiendra au joueur de décider s’il ne serait pas plus intéressant de la prendre dans son équipe, afin de la transformer à volonté entre humaine ou goule, en fonction des bonus de combats souhaités. Il sera même possible d’épouser la dame, afin de voir quel sera, je cite, « le résultat neuf mois plus tard ». D’autres moments cocasses seront aussi présents, telle que la négociation avec un dragon pour pouvoir lui arracher un croc…
Autre exemple d’originalité, les objets magiques à « libérer » de l’emprise de gardiens. Afin d’utiliser certains objets magiques ou de détruire certains objets maudits, le personnage devra en combattre les gardiens dans un monde parallèle. C’est de l’inédit.
Visuellement le jeu est vraiment beau. C’est fin, coloré, mignon, et les graphismes pourtant en 3D font plutôt penser à des dessins. L’exploration de la carte offre un vrai plaisir, et le joueur aura tendance à perdre complètement la notion du temps, en prolongeant les sessions de jeu à des heures tardives, avec le syndrome « je m’arrête, après la prochaine grotte à explorer, après le prochain combat, après le coffre que je viens d’apercevoir derrière le rideau d’arbres, etc…
Au niveau des reproches, on regrettera d’abord le manque de variété des musiques de combat, et d’exploration pourtant magnifiques, mais trop répétitives car trop peu nombreuses, mais également l’absence d’un bouton de résolution automatique et rapide des combats pour éviter des affrontements trop déséquilibrés en faveur du joueur, et de ce fait rébarbatifs.
Au final on est en présence d’un jeu de rôle/stratégie extrêmement sympathique, à la finition exemplaire. Encore un jeu qui, sans déclencher des passions extrêmes, reste très addictif et restera longtemps présent sur votre disque dur.
King’s Bounty: The Legend / 1C / Nobilis / 2008
Notes
Graphismes & sons : 4/5
Combats : 3/5
Scénario : 3/5
Jouabilité (fun) : 5/5
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