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Space Siege
par Killpower
Après avoir usé l’univers médiéval fantastique avec un Dungeon Siege plus ou moins réussi et un DS2 bien en deçà de ce que l’on en attendait, Chris Taylor nous revient avec un nouveau hack’n’slash : Space Siege. Exit les sortilèges et les dragons, bienvenue dans un univers futuriste avec pleins d’aliens hargneux. Alors avec ce changement d’univers, Chris Carter réussit-il la transposition? A vos postes, décollage…..
Aux 22ème siècle, les terriens envoyant des vaisseaux colonialistes à travers l’univers vont être confrontés à une race extraterrestre qui n’apprécie absolument pas le procédé. Du coup, c’est en attaquant la terre qu’ils vont répondre à l’invasion. Un vaisseau terrien en fuite devant l’envahisseur va percer les lignes ennemies et s’enfuir dans l’espace. Malheureusement, se sera accroché à la coque, un vaisseau extraterrestre qui va leur causer bien des soucis. Les etra terrestres vont ainsi pénétrer dans le vaisseau terrien et il s’agira pour vous d’interpréter Seth Walker et nettoyer les hordes d’ovnis déferlantes dans les quatre coins de votre vaisseau. Difficile de faire plus basique comme scénario et cela rappelle un peu trop un autre jeu sorti quelques années auparavant : Space Hack. Heureusement, le contexte OVNI va disparaître pour laisser place à un autre adversaire, mai sje n’en dis pas plus pour ne pas spoiler.
La vue est à la troisième personne, en vue de trois quart avec possibilité de zoomer et de tourner autour de votre personnage. Le jeu fonctionne très bien en 1600×1200 avec toute les options à fond (dual core 6400). Dommage que les décors soient si vides et n’offrent pas franchement de détails importants : murs froids mais bien texturés, salles souvent vides. En tout cas, les graphismes sont propres et le jeu se rattrape surtout sur les effets d’ombres très réussies et les fumées.
Et de la fumée, il va y en avoir avec tous les bidons/bouteilles/cubes explosifs qui parsèment tous les niveaux et que vous pourrez faire exploser à votre avantage pour éliminer vos adversaires. Ils serviront aussi à ouvrir certaines box intouchables. En dehors des objets explosifs, vous trouverez des boites interactives dans lesquelles sur lesquelles vous pourrez cliquer pour obtenir leur contenu : souvent des matériaux, parfois des kits de soins rarement des objets utilisables.
La gestion du personnage est simple : clic gauche pour avancer, clic droit pour frapper ou tirer. Ensuite, il y a une ribambelle de touches pour toutes les habiletés. On aurait aimé pouvoir straffer entre les tirs ennemis, mais vous ne pourrez que faire une roulade. Du coup, cela se résume à un bourrinage excessif vers l’avant pour se débarrasser des adversaires. Dommage qu’il n’y ait pas un peu plus de stratégie, mais il paraît que nous sommes dans un hack’n slash alors…..
Si le héros n’est pas personnalisable au début de l’aventure et ne possède pas de caractéristique, il aura des habiletés pouvant atteindre différents niveaux (5 au plus, 3 parfois, une 1 niveau) et des compétences déblocables au fur et à mesure de l’histoire. Vous pourrez donc faire évoluer votre personnage mais vous aurez atteint le maximum possible à la fin de l’histoire. Le jeu vous propose jusqu’à 10 armes différentes dans votre arsenal, mais certaines ne sont gérables tout comme les compétences que si vous avez pris la voie de la cybernétique – j’y reviendrai un peu plus loin. Et grâce aux salles de soin, vous pourrez les faire évoluer. Malheureusement, il n’y a que 10 armes dans tout le vaisseau : du coup au début de l’histoire, on en possède deux et la gestion des 10 ne se fera qu’à la fin du jeu. Comme vos armes, votre armure pourra être améliorée grâce au matériel technologique ramassé sur les cadavres de vos ennemis.
La particularité du jeu est qu’il est possible de transformer votre humain en cybernoïd à mesure de l’avancée. Transformation qui aura un impact sur le jeu, car s’il se montrera plus facile au niveau de la difficulté, non configurable au début de la partie, lésera en contrepartie vos relations avec les humains. Ainsi, plus vous aurez d’implants, plus le jeu sera facile mais moins vous serez humain. Un système qui rappelle Silverfall dans la dualité nature/science. Cette cybernétisation vous permettra d’accéder à des compétences différentes. Mais cette évolution est très maigre et les différentes possibilités restent limitées. De plus, le jeu vous amène à une robotisation de votre personnage car cela débloque des armes, des compétences supplémentaires et surtout vous facilite la tâche.
Car la difficulté reste supportable. En restant humain à 100%, je n’ai pas eu de grandes difficultés à finir le jeu en 9 heures sauf sur deux boss corsés. Tout cela à cause d’un système de gestion bancal qui amenuise la difficulté : En effet, la vingtaine de niveaux que compose le vaisseau sont constitués de couloirs et de salles. Mais dans chacun d’eux, on trouve deux ou plus salles de soin qui permettent de se soigner, de booster ses armes et de sauvegarder. Autrement dit, les niveaux constitués d’une dizaine de pièces ne présentent que peu de challenge sachant qu’à chaque coin de couloir on trouve cette salle de secours. Alors que vous revenez très souvent dans la salle de contrôle centrale, il aurait été plus judicieux de ne placer qu’une salle de soin en ce lieu et de revoir la possibilité d’avoir plus de kit de soins sur soi lors de missions. La difficulté n’aurait été que plus relevée. On peut même parcourir certains niveaux et attirer les ennemis prêt dans cette salle qui vous soignera automatiquement tout en vous laissant le temps de massacrer les adversaires.
Un robot viendra accompagné votre personnage, mais il est difficilement contrôlable à moins que vous soyez un poulpe et que vous possédiez 20 doigts. En effet, son contrôle se résume à 3 touches – attaque, venir ici, aller là- et beaucoup de compétences à son tour. Jamais vous ne pourrez en prendre le contrôle et laisser votre personnage en arrière. Ce qui donne une espèce de bot débile qui vous suit comme votre ombre, qui reste juste à côté des mines sur le sol sans s’en occuper alors qu’elles vont exploser. Il est à l’image du jeu : bourrin, il va de l’avant, tire et est détruit souvent. Mais à l’instar des salles de soin, vous trouverez des machines de montage de robot partout. Lui aussi possèdera des compétences qui se débloqueront au fur et à mesure et pourra être customisé, mais je vous conseille plutôt de dépenser en priorité votre matériel pour votre personnage.
L’histoire assez scénarisée est excuse à une incursion dans les différentes parties du vaisseau dont la vue globale se débloquera lorsque vous aurez accès au RER local. Malheureusement, vous aurez beau voir le vaisseau dans sa globalité, il ne sera possible que d’aller là où votre prochaine quête vous d’ira d’aller. Il n’y a pas de respawn des adversaires donc un niveau vidé le reste. De toute manière, il n’y a pas de caractéristique à augmenter alors. Les niveaux sont totalement linéaires, avec parfois la lourdeur du jeu, qui vous indique que la porte de sortie juste là est fermée et qu’il faut faire le tour du niveau dans sa globalité pour y accéder par un autre passage. En fait on a plus l’impression d’un long couloir avec une entrée, une sortie et des monstres à dézinguer, ces derniers n’étant pas très malins.
En fait, on retrouve le schéma narratif de Dungeon Siege et sa linéarité. Les quêtes secondaires sont totalement annexes voir minimalistes et cela deviendrait rébarbatif, si le jeu était plus long. Les niveaux étant des blocs de salles collés les uns aux autres, on retrouve souvent les mêmes pièces à l’identique ou de couleurs différentes. Il n’y a pas de création aléatoire de niveaux ce qui aurait au moins l’avantage de varier le paysage d’une aventure à l’autre. Pourtant le jeu peut être joué au moins deux fois: une en devenant progressivement un cyborg, l’autre en restant humain. Vers la fin de l’histoire, on vous proposera aussi deux fins possibles. Mais la rejouabilité reste réduite tout de même.
La musique futuriste, les dialogues assez nombreux et les bruitages sont loin d’être mauvais. On pourra se rattraper sur le multijoueur qui permet de jouer en coopératif à 4 sur le net ou en lan mais cela reste bien maigre. Le jeu ne comporte pas de bug majeur, même si parfois la caméra reste dans le mur, si notre personnage longe une paroi. Il y a aussi un défaut dû au positionnement de la caméra : difficile de voir les adversaires lorsqu’ils sont en hauteur.
Pour tous ceux qui attendaient le dernier Hack’n slash de Chris Taylor, circulez y a rien à voir. Ce jeu n’a rien du hit attendu et sera la plus grande désillusion pour les amateurs. Il ne propose pas d’objets à foison, pas de niveau de difficultés pour gonfler son personnage. Juste une modeste évolution de son équipement, de son robot, ainsi que de ses capacités. Il est bon à classer dans la lignée des jeux de type Shadowground. Cela ne veut pas dire que Space Siege est mauvais, mais il ne correspond absolument pas aux critères d’un hack’n’slash comme on a l’habitude d’en voir. Il manque d’envergure. Extrêmement court, il ne restera pas dans les annales et on espère que Gas Powered Games corrigera le tir la prochaine fois, parce que là, ils sont vraiment perdus au fin fond de la galaxie.
+ Evolution du personnage qui induit la difficulté du jeu
+ Evolution des armes/armures/capacités/compétences et du robot
+ Un scénario intéressant
+ Environnement utilisable contre l’adversaire
+ Multi en coopératif à 4
– Trop linéaire
– Pas un hack’n’slash
– Trop court
– Jeu trop modeste en tout point avec trop peu de possibilités pour un hack’n’slash
– Contrôle robot à revoir
– Trop facile
Graphisme et sons : 4/5
Interface de combats : 3/5
Scénario : 4/5 (totalement linéaire, mais histoire sympa même si déjà vue)
Jouabilité (fun) : 2/5 bourrin, mais bourrin
SPACE SIEGE – GAS POWERED GAMES – SEGA
DVD-ROM/Internet
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