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Dawn of magic 2
par Killpower
A l’origine, prévu comme un addon de Dawn of Magic, le hack’n’slash de Sky Fallen, Dawn of magic 2 est devenu un stand alone à par entière …. Nous retrouverons les mêmes défauts que dans son prédécesseur, malheureusement. Ayant déjà réalisé le test de Dawn of Magic 1, il y aura pas mal de redondance avec son prédécesseur car les deux jeux sont extrêmement similaires. En fait, on pourrait vraiment le traiter d’addon s’il ne marchait pas tout seul.
On prend le 1 et on recommence …
Dawn of magic 2 est un jeu très difficile à appréhender. En effet, en ouvrant la boîte, ce n’est pas le maigre livret d’instructions qui va permettre de se faire une idée sur ses possibilités. Les 12 écoles de magie comprenant chacune 8 sorts sont présentées tellement succinctement que l’on préférera aller directement jouer pour voir de quoi il en retourne. Il y a un manque d’informations qui nuit au plaisir de jeu. Par exemple, c’est au bout de 10 heures de jeu que je suis tombé sur un premier objet magique rare (on va l’appeler ainsi car il n’y en a aucun mot dans le livret) indestructible, alors que je m’évertuais à augmenter ma compétence réparation depuis le début pour pallier à la casse de mon matériel. Rageant en fin de compte…..
Au lancement de la partie, il donne encore moins envie. Vous avez le choix entre quatre héros totalement atypiques : l’érudit maladroit est un gringalet binoclard, la gitane mystérieuse une femme pas très glamour, le frère joufflu est un gros gars avec une tonsure blanche et la femme du boulanger, une mégère à surcharge pondérale. Franchement, qui n’a pas rêvé d’interpréter ce type de personnage dans sa vie. On pourra donc se demander ce qu’ont fumé les développeurs en remplaçant les archétypes héroïques des hack’n’slash habituels genre paladin, barbare et belle amazone par des pseudos loosers.
Enfin, vient la partie. Et là, même si le jeu offre moult réglages, les graphismes sont les mêmes que ceux de son prédécesseur de 2007, qui nous proposaient déjà des graphismes dépassés. Alors en 2010, vous imaginez la catastrophe. Il n’empêche que l’on peut monter la résolution assez haut et que si ce n’est pas forcément joli, c’est assez fin… vu de loin. Le jeu en 3D propose une vue de 3/4 avec possibilité de tourner autour de son personnage et si on zoome la vue passe à la troisième personne avec un brouillard persistant à longue distance. L’avantage c’est qu’il tournera sur des configurations plus anciennes. Pensez donc, il fonctionne sur Windows 2000…. Quant au contenu, il y a pas mal de détails dans les bâtiments dans lesquels on peut rentrer, mais les cartes que l’ont videra de ces monstres manquent cruellement de variété. En effet, on a l’impression de faune et flore redondante alors qu’ils sont variés. Cela est peut être dû à la répétitivité des bjets sur la carte.
On passe alors à l’interface qui est un bordel sans nom, avec au lieu de copier sur le ténor du style, Diablo pour le ne pas le nommé, propose sa propre configuration. On appuiera donc sur W, pour se soigner et X pour récupérer du CHI (même le mana change de nom pour bien perdre le joueur). Tout ceci est reconfigurable mais il y a tellement de touche à gérer qu’à moins d’avoir des origines chez les calamars et ses nombreuses tentacules, le cerveau en plus, vous risquez de vous mélangez les pinceaux. Les traductions françaises des termes de jeu restent les mêmes que le jeu précédent : l’énergie c’est la vie. Une traduction des termes qui auraient donc pu être pensée comme les hack’n’slash au lieu de se dénoter des autres et de perdre le joueur une nouvelle fois.
Je ne vous parlerai pas de l’inventaire horripilant fonctionnant comme une fenêtre coulissante horizontalement qui permet de visualiser jusqu’à 500 objets différents mais seulement une demi-douzaine à la fois et qui manque cruellement de maniabilité. On rajoute à cela les fenêtres d’alchimie, de réparation, le livre des quêtes comprenant aussi les tatouages possibles, l’encyclopédie des 1500 objets ou encore les différents sorts possibles et on se rend compte qu’avec une interface mieux pensée cela aurait été super….
Enfin, lâcher dans le même univers que Dawn of Magic (se sont pas foulés les développeurs) le nouveau joueur aura bien du mal à choisir sa voie : bah oui, 12 écoles de magie avec peu d’information sur chaque, c’est bien difficile à prendre en main. Alors on tâtonne, on teste pour se rendre compte que l’on n’a pas fait le bon choix et on recommence (ou pas) en optimisant son personnage.
Enfin, le plus pénible : il vous faudra une bonne dose de courage pour affronter les défauts récurrents du jeu avec son bordel visuel lorsque plus de 2 créatures viennent vous compter fleurette. La difficulté de cibler est exponentielle au nombre de créatures à l’écran. En effet, il est très difficile de cliquer sur l’élément que vous souhaitez ou encore de faire un sort à un endroit voulu…. A partir de cette remarque, le jeu ne sera pas aussi difficile selon votre choix de magie et donc de personnage. Avec un invocateur, vos familiers feront un carnage pendant que vous vous promènerez alors qu’en prenant un guerrier vous risquez d’y passer vos nerfs.
Ram it Dawn, Ram it dawn….
Si avec tout cela vous persévérez et vous surpassez ces défauts, vous allez découvrir un univers riche en couleurs et en possibilités. Premièrement, si le design des 4 personnages possibles restent discutables (surtout que se sont les mêmes que le jeu éponyme 1), l’évolution de votre héros reste libre et il n’y a pas de limitation. Ainsi vous avez accès à toutes les écoles de magie et tous les sorts dès le début de la partie. Bien sur, il faudra trouver les parchemins correspondants avoir les points de sorts nécessaires pour les apprendre mais la liberté est là.
Votre personnage possède 3 caractéristiques qui évoluent d’un point par niveau : l’énergie qui joue sur les points de vie, l’intelligence qui joue sur le mana et la force qui joue sur les attaques physiques. A cela on rajoute dans chaque niveau des paliers qui permettent d’obtenir des points de sorts pour apprendre les parchemins qu’il vous faudra trouver ou acheter vers les marchands, et les points de compétences qui permettent d’améliorer les compétences artisanales tel que la réparation de ses armes, l’alchimie pour fabriquer des potions ou encore l’enchantement. Même si le jeu s’oriente vers la magie, il est possible de se faire un gros bourrin. Qui n’a d’ailleurs jamais rêvé d’incarner une femme de boulanger en armure de plaque avec une épée de la mort qui tue ? Avec l’évolution de votre personnage, des modifications visuelles et réelles l’affecteront. Des espèces de mutations qui apparaîtront selon votre façon de jouer votre héros. On peut augmenter ses caractéristiques à l’infini tout comme ses compétences et ses sorts. Alors entre augmenter plusieurs compétences pour être multifonction ou se spécialiser dans seulement une ou deux, se sera un des multiples choix.
Rajouter à cela, une galerie d’objets très importante qui permettra d’habiller votre héros. Il est dommage que cette partie soit mise au second plan et qu’on se retrouve avec un jeu prioritairement basé sur les sorts. Alors qu’on peut se retrouver avec un équipement intéressant. Mais tout cela ne s’acquiert pas dès le début et il faudra persévérer et jouer énormément car pour les objets de haut niveau il vous faudra un haut niveau d’artisanat.
Deuxièmement, la durée de vie du jeu est très importante. J’ai fini une partie en 10 heures environ mais en courant après les objectifs sans m’attarder. Vous pouvez déjà doubler ce temps si vous prenez votre temps. De plus, il existe 3 niveaux de difficulté que vous débloquerez au fur et à mesure. Ainsi on peut estimer à 60 heures avant d’atteindre le plus haut niveau de difficulté. La campagne principale est linéaire, même si elle propose de se promener sur des cartes ouvertes délimitées par des barrières invisibles, elles se dévoilent au fur et à mesure et il y a pas mal d’aller retour un peu soulant. Il existe bien des quêtes secondaires sur chacune d’elles, mais elles restent redondantes et souvent primaires : tuez, cherchez, ramenez.
La personnalisation des personnages est très importante car les 12 écoles de magie se montrent très différentes. La rejouabilité pour développer des personnages totalement différents est donc possible. De plus, selon votre personnage de départ, vous ne démarrez pas votre histoire au même endroit mais en plus, vous n’aurez pas les mêmes réactions des PNJ qui vous confierez des quêtes différentes. Ce ne sera pas un grand écart par rapport à la campagne principale prévue.
Dawn of Magic 2 : Down ou pas ?
A noter, contrairement à de nombreux hack’n’slash, la possibilité de jouer en mode Hardcore, ce qui veut dire que si vous mourrez, la partie est définitivement terminée et vous devrez recomencer. Un vrai challenge pour les plus hardcore gamer.
Le mode Multi-joueurs en lan ou sur internet propose 5 modes de jeu : du standard deathmatch, deathmatch en équipe, au capture du drapeau, au plus original marché dans lequel on échange ses affaires ou encore le mode survie où des hordes de monstres envahissent la carte. Tout cela sur des cartes spéciales plus ou moins nombreuses selon le mode de 1 à 16 joueurs. Il est dommage qu’un mode coopératif pour jouer la campagne ne soit pas inclus.
Enfin il y a plein de bonnes idées dans ce jeu : la personnalisation automatique du personnage selon son orientation, la possibilité d’upgrader ses objets, le devoir de les réparer, la possibilité d’invoquer un marchand qui sert de coffre aussi. Mais on peut aussi ajouter la chance de faire apparaître un vendeur qui si vous le tuez vous donne un objet magique. Ou encore des bonus visualisés par un icône qui apparaissent aléatoirement un instant dans certains contenants dans vos environs. Si vous les découvrez avant la fin d’un temps limité, cela vous rapporte plus. Les contenants sont légions et s’il n’y a aucune carte de type « couloir » Il y a aussi des mini-boss montrés sur la carte d’une autre couleur qui donnent des bonus à leur congénère et qu’il faudra tuer rapidement sous peine de se retrouver avec le game over familier.
Le jeu n’est pas compliqué en soi tant que vous ne jouez pas en mode hardcore, et on pourrait se demander si l’implantation de « tonneaux » de vie et de mana est un réel plus à votre personnage. En fin de compte, cela prend moins de place qu’une myriade de potions et cela marche pareil. Juste deux fioles pouvant contenir une certaine quantité de vie et de mana qui font remonter vos deux valeurs automatiquement en appuyant sur les touches susnommés précédemment. Ainsi avec une vie de 500 et une fiole de réserve de 3000, on se dit que l’on ne craint pas grand chose. Et bien détrompez vous car certains passages vous coûtent très chers en vie et il faudra souvent puiser dans vos réserves.
Face au boss par exemple, au nombre de 12, il faudra avant tout réfléchir à la méthode adéquat pour les tuer. Et contrairement aux autres hack’n’slash, il ne s’agit pas de taper dessus. Ils sont toujours sur une mini carte personnalisée sur laquelle il faut trouver le moyen de les éliminer. Et si certains font sourire de leur simplicité, d’autres offrent un réel challenge au joueur.
Enfin le design du jeu est tout à fait correct : entre les menus très léchés comme cette page d’accueil sympathique, les musiques d’ambiance de bonne qualité, les traductions sont convenables les bruitages convenables. A noter que les passages vidéos sauf un restent en russe (?) avec un sous titrage en anglais (??) ce qui casse quand même la compréhension de l’histoire.
Sky Fallen devait nous proposer un addon, ils ont sortis un stand alone, clone de son prédécesseur avec les mêmes défauts : une interface brouillonne, des graphismes dépassés, un jeu très difficile à manier si on ne fait pas un gros effort d’adaptation. Si vous allez au delà, vous trouverez un hack’n slash riche et prenant, proposant une aventure intéressante, même si l’univers reste presque identique à son prédécesseur. Pour les amateurs du 1, ils peuvent foncer, ils sont en terrain connu. En attendant un Dawn of Magic 3 un peu plus sérieux parce que franchement me taper 15 millions de monstres dans la peau d’un curé rondouillard, ça ne le fait pas !!!
Musique et sons : 4/5
Graphisme : 3/5
Durée de vie : 4/5
Qualité du jeu : 3/5
Développeur : SKY FALLEN – Editeur : KALYPSO
1 DVD – langue anglaise, sous titrage en français
Windows 2000, XP, Vista (seven ?)
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