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Space Rangers 2 : Reboot
par Killpower
Space Rangers 2 : Reboot, alias SR2R, fait suite à un premier épisode sorti en France en 2004 ? qui fut un beau raté et un second épisode qui n’aborda jamais nos côtes. Ce Reboot est en fait une mise à jour du 2 avec Monsieur Balsem en action : plus, plus, plus….
L’univers vient d’être envahi par une sixième race : les Dominators. Ceux-ci sont là pour éradiquer les cinq races présentes et s’y emploie grâce à leur trois boss cachés dans la galaxie. Pour lutter contre cette menace, la coalition des cinq races a créé les Space Rangers. Une unité d’élite créée pour combattre les Dominators, mais qui reste indépendante des gouvernements en place. Vous voici devenu Space Ranger. Un cow-boy de l’espace avec son colt euh non, son vaisseau et vous allez faire régner le chaos, euh non, la loi dans cet univers galactique. Si je reste en désaccord avec moi-même, c’est tout simplement que vous ferez le choix dès le départ non pas de vos caractéristiques, mais de votre métier (5 possibilités : combattant, mercenaire, marchand, corsaire, pirate) et de votre race extra terrestres (5 possibilités). De cela en découlera le lieu de début de votre aventure et la nature de votre vaisseau, vos bonus de compétences, ainsi que les relations avec les autres races. En effet, certaine race ne se supportant pas, il faudra plutôt les éviter en tant que tel. De plus, étant freelance, si vous choisissez une vocation tournée vers le mal, attendez-vous à être pourchassé par les autres Space Rangers.
Lorsque votre choix a été fait, vous avez ensuite plein d’options pour définir la difficulté du jeu : quatre niveaux existent et chaque point peut être définie séparément : difficulté des missions, des quêtes des ennemis des trous noirs….. il y a de quoi faire et fait en sorte que chaque partie soit unique. Ensuite Le monde, la galaxie, se crée aléatoirement. Après un loading un petit peu long, on se croirait dans un Civilization : vous voici face au capitaine d’une planète dépendant de votre race. C’est un peu le tutorial, dans lequel, ce charmant personnage va vous demander de réaliser des missions sommaires pour vous apprendre à bien maitriser le jeu. En regardant l’interface de la planète on peut voir le hangar où se trouve votre vaisseau, mais aussi une encyclopédie du monde qui permet de retrouver toutes les informations nécessaires à la réalisation de vos quêtes ou d’une personne, un marché qui permet de vendre ou d’échanger et enfin l’intérieur de votre vaisseau et vos 6 compétences.
En effet, votre personnage possède 6 compétences comportant chacune 5 niveaux : La capacité à faire des dégâts, à piloter, à réparer votre vaisseau, à commercer, à vous faire appréciez par les peuples ou encore à mener une équipe de Space Rangers. Ainsi, grâce à des points d’expérience que vous gagnerez durant vos quêtes, vous pourrez les augmenter. Quant au vaisseau, on pourrait très bien faire la parallèle avec votre équipement dans un RPG d’héroic-fantasy. Selon la configuration de votre vaisseau, vous aurez la possibilité d’avoir d’une à cinq armes, un moteur plus puissant, un gros réservoir limitant vos déplacements dans l’hyper-espace, un radar pour sonder l’espace, un tracteur pour récupérer des objets perdus dans l’espace, un champ protecteur, un robot réparateur, un sondeur de vaisseau, des puces d’upgrade …. La liste est longue et riche et vous commencez avec très peu d’éléments au début de la partie. C’est maigre me direz-vous et j’en conviens, car un équipement et 6 compétences ne font pas un RPG, mais toute la partie RPG ne se situe pas qu’ici et j’y reviendrai un peu plus tard.
Cela pique les yeux ? Effet d’optique ?
Dans ce premier écran, on a le droit a des affichages 2D où quelques animations cachent la pauvreté des décors mais aussi leur redondance – d’une cité à l’autre – On s’inquiète aussi de voir des personnages immobiles avec un texte fixe sur le côté. Pour ma part, qui est joué au premier de la série, mon appréhension grandissait au fur et à mesure que j’avançais. Graphisme en 2D, le tout soit en 800×600 soit en 1024×768, qui risque de rendre votre PC dernier cri sans voix. Au moins, SR2R tournera sur des machines plus anciennes voire peu vivaces de notre époque. En plus, il y a une pelleté d’options pour désactiver ou non les animations et tout ce qui peut ralentir votre pentium 2, la machine minimum pour le faire tourner.
On quitte donc le hangar avec son vaisseau et nous voici dans l’espace. Une représentation en 2D avec des fonds très jolis à quoi s’ajoutent de la vie : des étoiles brillent, des météorites passent, des voix venant de vaisseaux vous parlent voire, des pirates vous accostent pour vous piquer vos économies, des débris de vaisseaux que vous allez pouvoir récupérer si nécessaire. En bas de l’écran on retrouve des textes courts qui donnent un peu les informations de l’univers et qui peuvent être conservées si nécessaires. Cette partie espace est vivante et le déplacement en scrolling 2D fonctionne très bien.
Mais revenons à ma mission de départ : le capitaine m’a demandé de détruire une sonde inoffensive. Le jeu est donc en temps réel et passe en pause dès que j’appuie sur la barre espace. Je peux ensuite donner mes ordres « TIRER » pour m’apercevoir que les tirs sont automatiques et que le déplacement de votre engin dépend de votre orientation, de votre compétence de pilotage et de la puissance et de la portée de vos armes. Ensuite, le jeu passe en pause à chaque tour qui correspond à une journée ou selon les options de pause choisies à l’instar d’un Baldur’s Gate. Autant vous dire que la sonde ne fait pas long feu et on retourne tout content sur la planète retrouver le capitaine pour recevoir un pécule de points d’expérience et ses félicitations. Et c’est ainsi que vous allez apprendre à vous déplacer dans cet univers, à escorter d’autres vaisseaux, à tuer des gentils ou des méchants, à livrer des colis et ainsi de suite, plein de quêtes FEDEX en somme. Sauf que le capitaine propose une mission un peu différente : En effet, il propose de se rendre sur une planète pour faire régner l’ordre. Libre à vous d’accepter ou non l’offre qui ne se renouvellera pas par la suite. Alors comme on débute on accepte volontiers. Après vous être rendu sur place, vous voici au contrôle d’une petite armée de robots sur une carte somme toute simple avec une caméra libre. Le jeu est alors en vrai 3D temps réel et vous devez prendre d’assaut une autre base pour gagner la partie. Il est possible là aussi de paramétrer le jeu en une résolution plus élevée (1200×1024) et pleins de petites options. Un STR simpliste et basique, mais efficace tout de même.
Un capitaine peut aussi vous envoyer réaliser une quête textuelle. Comprenez par là que l’on se croirait dans un livre dont vous êtes le héros. Accompagnée d’illustrations riches et variées, cette quête vous demande de bien réfléchir et surtout d’analyser la situation en cours. Vous choisissez alors une réponse par rapport à ce que l’on vous propose et vous poursuivez votre quête textuelle tant que vous réussissez. Si vous ratez, ce n’est pas forcément fatidique lorsque c’est un concours de plat cuisiné, mais lors d’une aventure textuelle, en cas de combat et de mort, le game over est immédiat. Ces quêtes sont longues et délicates. Parfois décalées, elles demandent quand même une bonne maîtrise de la langue anglaise -sachant que d’après les experts, il y a quelques inexactitudes dans les traductions du russe à l’anglais – pour comprendre ce que vous devez faire et si elle vous insupporte, rien ne vous empêche de les négliger. A noter qu’il y a 25 quêtes textuelles et 47 cartes STR que vous ne rencontrerez pas forcément dans votre première partie, donc la rejouabilité est énorme. De plus, ces deux modes de jeux sont jouables séparément si on le désire à partir du menu principal. On se rend compte aussi qu’il est possible d’en télécharger de nouvelles, mais je ne sais pas si on peut en créer de nouvelles.
Bien sur, à tout moment, vous pouvez partir à l’aventure. Vous pourrez alors vous rendre sur n’importe quelle planète avec qui vous n’êtes pas en froid et rencontrer le capitaine du lieu qui vous proposera une quête. Cette dernière pourra même être adaptée en corsant la réussite ou non, ce qui vous rapportera plus ou moins d’expérience et d’argent. Il est évident que devant tant de possibilités, on est un peu perdu, surtout que les débuts sont fastidieux et répétitifs. En effet, on va commencer pour se faire de l’argent par faire du transport ou des quêtes FEDEX (porter ceci à lui, trouver et détruire tel vaisseau), voire on va commencer à attaquer les vaisseaux commerciaux. Le méfait fait, on pourra se rendre dans une base pirate pour changer de tête ou donner une somme d’argent au capitaine dudit vaisseau piraté. Selon vos déplacements, les vaisseaux vous croisant vous interpellent pour vous demander de l’aide ou encore pour vous proposer des missions. D’autres vous agressent pour prendre vos économies. Il est aussi possible de travailler avec les stations scientifiques pour faire évoluer la science et créez des armes plus puissantes que vous pourrez utiliser. Voire prendre un crédit sur un certain nombre d’années pour faire construire des bases pour lutter contre les Dominators ou acheter des pièces pour votre vaisseau ou le réparer tout simplement car il s’use. Rajouter à cela des trous noirs qui apparaissent ça et là dans les systèmes et qui permettent lorsque vous entrez dedans, de vous rendre à l’autre bout de la galaxie, sachant qu’ils sont en sens unique et qu’ils disparaissent après votre passage. Malheureusement, votre passage dans ce chemin en 2D avec scrolling vertical et horizontal est souvent accompagné de méchants que vous devez éliminer pour pouvoir ressortir. Cette faction du jeu est perfectible et n’est pas franchement plaisante, mais elle est rare et on peut très bien la négliger une fois de plus.
Ce qui est assez fabuleux dans SR2R, c’est que l’on peut très bien faire sa vie sans s’occuper nullement de la trame principale. En effet, les Dominators progressent ou non dans la galaxie et les autres Space Rangers font le travail que vous ne faîtes pas. Des messages vous avertissent des actions qui vont être effectuées dans les jours à venir face à l’envahisseur. Libre à vous d’en tenir compte ou de poursuivre vos aventures de Oui-oui au pays enchanté. Vous pouvez aussi vous faire accompagner d’autres Space Rangers si votre commandement est élevé et partir en groupe à l’assaut de l’envahisseur, libéré des systèmes solaires et en remerciement avec de bon prix et de l’expérience. L’affrontement avec les Dominators se montre difficile à vos débuts et il faut parfois mieux rester en dehors des batailles, ramassant les restes des envahisseurs pour aller les faire analyser ou monter certaines pièces sur votre vaisseau. Ce dernier est upgradable et sur chaque planète, on vous propose multitude d’upgrade.
Le jeu est donc très, très (trop) riche et grand. Il y aurait beaucoup à dire encore sur ce jeu, mais je vous sens fatigué de mon long monologue, voire bavant d’envie et prêt à partir à la recherche de cette perle. Heureusement pour vous, une démo existe sur le net pour goûter un infime morceau de ce jeu. C’est pour cela que je vais maintenant écourter. Pour vous donner une idée de la taille de l’univers, voici un aperçu : la galaxie est constituée de 18 régions, comprenant 3 ou 4 systèmes solaires. Chacun de ces derniers comprend plusieurs planêtes, mais aussi des bases diverses. A condition toutefois que les Dominators ne soient pas présents sinon, les planètes des systèmes solaires envahis ne sont pas joignables. En tout cas, de vos actions dépendront de la durée de vie d’une partie qui se montre tout bonnement énorme, sachant que vous n’êtes qu’une goutte dans cet océan et qu’il vit très bien sans vous. Le jeu pourrait très bien se finir sans vous tellement vous n’êtes rien. Pour finir, en fin de partie, souvent après un Game Over, on vous annonce votre score et votre classement par rapport aux autres Space Rangers de la galaxie. Enfin, les bruitages et les musiques font très synthétiques et même s’ils ne sont pas vraiment très sophistiqués, ils offrent un complément immersif convenables.
Pas forcément très RPG comme on peut l’entendre dans notre langage rolistique, ce jeu est fabuleux même s’il ne paye pas de mine pour qui aime les jeux bacs à sable. Space Ranger 2 : Reboot n’obtient pas la note ultime pour 3 raisons : tout d’abord, ses graphismes sont totalement dépassés mais on pourra l’excuser par la foule de possibilités accordées. Ensuite, la partie développement RPG reste faible, même si ces quêtes Textuelles sont super bien écrites et longues. Enfin, il n’est pas traduit ce qui peut poser de sacrés soucis pour la réalisation de ces dernières. En tout cas, pour qui aime les jeux longs à se mettre en place et addictif, il fait bien son travail et c’est tout ce que l’on demande à un jeu.
+ Mélange des genres : STR, RPG, Gestion, Commerce….
+ Une prise en main très facile
+ Durée de vie énorme
+ Difficile et addictif
+ Toujours quelque chose à faire
+ Quêtes textuelles décalées et longues
– Graphismes dépassés
– Pas de français
– Démarrage de la campagne lente et fastidieuse
– RPG light
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