Relic Entertainment sont des spécialistes du jeu de stratégie, et signent aujourd’hui le second opus de leur licence Warhammer 40.000, Dawn of War II. Si ce jeu reste indiscutablement dans la catégorie des jeux de stratégie, son orientation vers une gestion d’une équipe de Space Marines avec leur équipement, et leurs compétences lui donne un aspect « jeu de rôle » assez marqué et trouve pleinement sa place dans nos pages.
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Warhammer 40K Dawn of War 2
Ceux qui connaissaient le premier opus étaient habitués à un traditionnel jeu de stratégie avec ses constructions de bâtiments, d’unités, puis le rush menant à la capture de points stratégiques ou à la destruction de l’ennemi.
Ici point de bâtiment à construire. Dans la partie solo, vous dirigez un groupe de 3 à 5 squad de Space Marines au fur et à mesure des missions proposées. L’écran de choix de missions se présente avec une carte de la galaxie, des planetes du système solaire où vous êtes, et à chaque jour de campagne vous aurez droit à un (voire deux) largage de Space Marines. Les missions seront disponibles un certain nombre de jours de campagne, et finiront par être échues en cas d’échec répété, ou si le joueur les délaisse au profit d’autres objectifs. De même, la capture de temples, de centrales d’armements, permettront par la suite d’obtenir certains avantages de bataille. De même, en mission, point de sauvegarde avant la capture d’un bâtiment difficile. Si les squads de Space Marines sont terrassés, ou que le joueur souhaite quitter le jeu, une extraction d’urgence sera effectuée, et il appartiendra au joueur d’effectuer un nouveau largage sur cette mission, et de continuer au stade où il s’était arrêté, avec les points d’intérêt capturés. Point positif : celà donne un sentiment de continuité au jeu et fait prendre conscience au joueur des conséquences de ses échecs, point négatif : le joueur ne pouvant se permettre que de toutes petites sessions de jeu sera pénalisé.
Fort heureusement, les missions proprement dites sont assez courtes dans l’ensemble, puisqu’il n’y a pas à attendre la construction d’une quelconque base pour avoir accès à ses unités. La jouabilité sera très contrastée par rapport au précédent opus. On s’oriente beaucoup plus à de la tactique et du micro-management, puisqu’il faudra positionner correctement ses escouades, à l’abris du terrain, et utiliser de manière intelligente ses unités. La tactique sera d’utiliser intelligemment les compétences de chaque unité : les scouts, furtifs, feront leur reconnaissance avant de se positionner à l’abri et d’allumer l’ennemi avec leurs fusils de sniper et leur compétence spéciale utilisée pour l’occasion. Ensuite les devastators en place avec leurs mitrailleuses lourdes pourront clouer l’ennemi au sol sous leur feu nourri et les Terminators, munis de jetpacks sauteront au milieu de l’ennemi afin de semer le chaos final. Si tout celà ne suffit pas, les compétences spéciales tels les tirs d’artillerie ou les tourelles de combat débloquées par la capture de centrales d’armement pourront faire pencher la balance, malgré l’ecrasante supériorité numérique de l’adversaire. Bref, pièges, prises à revers, appui tactique, tir de suppression et utilisation de bâtiments seront le quotidien de nos équipes de Space Marines. Pour le cas où l’une ou l’autre escouade venait à perdre de ses membres, son chef d’équipe pourra renflouer son équipe en se rendant à l’un des points stratégiques capturé où le renfort sera immédiatement téléporté à coté de lui. Par contre, si l’escouade est décimée et que son chef est au sol, seul un autre chef d’escouade pourra le soigner. La mission est perdue si tous les chefs d’escouade sont au sol… La plupart du temps, les missions s’achèveront par l’annihilation d’un boss surpuissant, pour lequel l’ensemble des compétences de chacun sera nécessaire pour parvenir à le vaincre.
Qui dit réussite de mission dit récompense, et à l’équipement ramassé sur le terrain, s’ajoutera de l’équipement de victoire pour vos Space Marines, mais aussi de l’expérience. Les points d’expérience leur permettant de prendre des niveaux, d’utiliser des objets plus puissants et de faire monter certaines compétences, telles que la résistance, la compétence aux armes à distance, au corps à corps, l’energie… A certains niveaux de compétence, des pouvoirs supplémentaires sont débloqués, de nouvelles armes deviennent utilisable…
Entre deux missions, on est dans un domaine bien connu des rôlistes, avec l’inventaire pour l’équipement, les statistiques à améliorer… On gère son équipe, on fait évoluer ses personnages en fonction de son style de jeu (faut-il faire évoluer ses scouts en furtivité et armes à distance ? Ou furtivité et lance-flamme ? Le chef d’escouade doit-il être plutôt Bolter lourd ou tronçonneuse ?)
Concernant la partie multijoueurs, on est dans du plus classique, même si on reste dans une optique plus tactique, et moins « construction – armée rouge – rush ». On construit ses unités, on capture des points stratégiques qui vous donnent des points de commandement, et ces points de commandement vous permettent l’acquisition de nouvelles unités ou de pouvoirs pour vos unités. Le serveur en ligne est robuste, mais trouver des parties automatiquement semble peu efficace. Me concernant j’ai eu plus de facilités à trouver des parties ouvertes en ligne et en me joignant à la bataille… avant de me prendre quelques déculotées. Le jeu multijoueur étant très différent de la partie solo et les joueurs actuels étant assezfanatiques du jeu pour totaliser des centaines d’heures de jeu, se hisser à leur niveau me semble un sacré challenge…
Bref, me concernant, Warhammer 40.000 : Dawn of War II est une excellente surprise s’adressant à un public aimant les jeux de stratégie mais aussi au public aimant les jeux de rôles. Mon principal regret reste la vacuité du scénario : Les humains tapent les orcs, les Eldars soutenaient les orcs pour qu’ils fassent « tampon » contre la venue des Tyrannides, les Tyrannides viennent pour tuer tout le monde… On est dans le cadre d’une guerre éternelle servant de toile de fonds, et on a du mal à se passionner pour l’histoire. Autres points négatifs, le pathfinding est assez moyen, et les fans du multijoueur regretteront aussi le faible nombre de cartes disponibles. Malgré tout, nous sommes en présence d’un titre d’exception.
Warhammer 40.000 : Dawn of War II / Relic / 2009
Notes
Graphiques & sons : 5/5
Interface de Combat : 3/5
Scénario : 2/5
Jouabilité (fun) : 5/5
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