Premier vrai contenu additionnel pour Dishonored (on oubliera le très dispensable « Dunwall city trials »), la lame de Dunwall vous met dans la peau de l’assassin de l’impératrice, Daud, dans des évènements se déroulant en parallèle avec l’histoire principale.
- Lisez les derniers tests publiés en cliquant directement sur les liens suivants : The Outer Worlds, Iron Danger, Greedfall, Children of Morta, The Division 2.
- Si vous souhaitez vous aussi écrire pour Dagon's Lair, contactez-nous via le menu Contact/E-mail. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre.
Dishonored – La lame de Dunwall DLC
Excellente idée qu’a eu ici Arkane Studio, de traiter la même histoire avec un point de vue différent, celui du « méchant » de l’histoire. On essaye de nous expliquer quelque peu ses motivations, mais aussi son cheminement intellectuel menant à une espèce de remord pour les conséquences de ce qu’il a accompli. Si l’explication globale parait quelque peu obscure, notamment quant aux apparitions de l’Outsider qui lui a donné ses pouvoirs, on apprécie surtout ce DLC pour les trois niveaux additionnels qu’il offre et les quelques nouveaux gadgets utilisables. Le jeu de base, au demeurant excellent, ne faisait que 12 heures, ici le DLC en rajoutera 3-4 heures et peut être plus, en fonction des joueurs et de leur souhait d’exploration.
La Lame de Dunwall propose l’exploration de trois endroits inconnus de la ville, que ce soit des quartiers ou encore un abattoir, permettant d’extraire l’huile de baleines. Si la cité de Dunwall possède toujours le même cachet particulier, ce dernier apporte une toute autre ambiance encore plus glauque que dans le reste du jeu.
On apprécie grandement les niveaux, pour la plupart toujours aussi libres dans leur manière d’être abordés, mais aussi les nombreuses options qu’a le joueur pour accomplir sa tâche. Etant dans la peau de Daud l’assassin, on se sent bien moins tenu que dans le titre principal pour garder un taux de mortalité de l’ennemi et de discrétion le plus bas possible. Quelque part, en jouant un personnage différent au passé plus que douteux permet de s’affranchir de son personnage principal et du chaos généré. A noter que les conséquences découlant de la manière de progresser dans le jeu semblent moins présentes que dans le titre principal. Choix quelque part très compréhensible, puisque toute personne ayant fini l’intrigue principale connaît l’avenir du meurtrier de l’Impératrice.
Ce coté plus « assassin » découle aussi des quelques pouvoirs alternatifs qu’aura Daud. Que ce soit celui d’invoquer ses acolytes assassins « ex-nihilo », afin de détourner l’attention et de trancher quelques gorges, ou encore de certaines armes et gadgets meurtriers. On notera aussi la modification du pouvoir de clignotement, celui-ci permettant désormais d’être activé en plein saut afin de se téléporter en plein vol à un autre endroit.
Bref, on garde les grandes lignes, avec des changements subtils mais présents qui donnent un coté vaguement plus bourrin que le jeu principal, mais surtout qui offre une expérience de gameplay légèrement différente, ce qui évite la lassitude induite généralement par les extensions.
Au niveau du négatif, c’est surtout une narration un peu obscure et une fin abrupte qui chagrine un peu. L’objet de cette extension est d’expliquer ce qui a amené Daud à assassiner l’Impératrice, mais aussi de montrer un choix qu’il regrette, et personnellement j’ai eu du mal à comprendre la démarche intellectuelle qui le mène à regretter ce qu’il a fait. La fin survient aussi d’un coup sans réponse claire et on reste nettement sur sa faim. Des explications supplémentaires viendront peut être dans la seconde extension intitulées « les Sorcières de Brightmore » qui devrait venir clôturer les aventures de Daud. Quelque part on peut demander pourquoi les auteurs n’ont pas attendu de boucler l’histoire de l’assassin avant de sortir cette extension à un prix un peu plus conséquent, ce qui aurait été à mon sens plus cohérent.
Quoiqu’il en soit, ce DLC d’excellente facture permet à ceux qui sont restés sur leur faim avec le titre principal de parcourir à nouveau Dunwall, mais il reproduit un peu la sensation de manque du jeu principal, notamment du fait de sa fin abrupte et de sa durée relativement modeste. Il garde cependant tout le charme de ce qui faisait du titre principal un incontournable et se démarque par une excellente rejouabilité.
Dishonored : La lame de Dunwall / Arkane Studios / 2013
Notes
Graphismes & Sons : 4/5
Interface de combat : 4/5
Scénario : 4/5
Jouabilité (fun) : 5/5
© 2024 @ Copyright Dagon's Lair 1999-2019