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Rencounter
par Killpower
Dans un bruit métallique glacial, les mécanismes se mettent à bouger et votre capsule de survie est mise en route. De votre liquide vert, vous êtes évacué, jeté à même le sol. Vous toussez et le recrachez car il avait envahi vos voies respiratoires. Vous voici revenu à la vie et vous allez devoir survivre. Bienvenue dans Rencounter, un roguelike post-apocalypse. Et si mon introduction commence d’entrée par la vidéo de présentation constituée de dessins accompagnés de sons mais sans musique et sans explications, c’est que Rencounter est un jeu brut de décoffrage. Cela va être compliqué.. Mais je vais, à travers ce test, vous expliquer bien des choses pour que vous ne soyez pas comme moi, totalement démuni lors de votre première partie.
Tactic et Graphic
Avec une vue 3D isométrique, donc de trois quart avec caméra centrée sur votre personnage, vous voici dans une arène assez petite, limitée par des murs dans laquelle vous allez devoir éliminer l’humain qui vous fait face. Le moteur Unity est mis à contribution et on peut dire que c’est assez grossier, c’est pourtnt du HD. Anguleux, les animations sont correctes, mais on aurait aimé plus de détails. Une option vous propose d’ailleurs d’avoir des « graphismes bas » et je vous conseille de l’activer pour éviter ce bloom dégueulasse qui rend le jeu plus beau au niveau des effets, mais le rend surtout flou. Graphiquement, j’ai l’impression d’être avec un hack’n slash d’il y a 10 ans comme Space hack ou The Choosen. Comme je le dis souvent avec des moteurs légers, l’avantage c’est qu’il ne faudra pas une machine de guerre pour le faire tourner. De toute façon, l’aire de jeu est extrêmement limitée. Mais le tout est cohérent graphiquement. Enfin si on peut considérer que de l’herbe pousse dans des salles. Je ne comprends pas cette interface des objets si grosse et qui propose un système équivalent d’un Fallout qui existe depuis 2001 quand même. Peut-être que cela s’explique par un portage sur mobile ?
Un combat au tour par tour qui vous propose de faire différentes choses qui coûte un certain temps et qui va définir la prochaine fois que vous pourrez agir. Lorsque c’est à votre personnage d’agir, soit vous attaquez selon deux techniques possible selon le type d’arme que vous avez, soit vous bougez en marchant, en courant ou en reculant, soit vous utilisez un objet parmi les trois que vous portez, soit vous permutez entre les deux armes que vous pouvez porter. Cela consomme la plupart du temps de l’endurance. A zéro dans cette dernière, vous devrez attendre qu’elle remonte pour de nouveau faire des actions. Ce sera alors le moment de vous mettre en mode défensif selon une certaine position. Très importante, car le terrain est découpé en hexagones invisibles et ne pas faire face à un ennemi est un risque de prendre une attaque sans possibilité de parer. A noter aussi que pour chaque attaque, vous localisez l’endroit que vous frappez ou visez. A part à la tête ce qui fait plus de dégâts, je ne vois pas l’intérêt de localiser un membre, car jamais je n’ai vu un ennemi lâcher son arme. Tout se passe donc en bas à gauche, car vous cliquez sur les choix d’option que vous pouvez entreprendre avec votre personnage, les options en rouge seront impossibles. Pourquoi les proposez cependant dans ces menus ? Ce serait si simple de supprimer les actions impossibles alors que machinalement on clique dessus pour s’apercevoir que dans les menus suivants on ne pourra rien faire. Vous pourrez aussi reculer pour faire face à un ennemi, mais la fuite hors de la salle est impossible dès lors que vous engagez le combat. De bonnes options de stratégies surtout que petit à petit votre équipe va s’agrandir jusqu’à 4 d’après ce que j’ai pu voir. Chaque action coûtera un temps donné et sur chaque belligérant il est indiqué leur ordre d’intervention dans le jeu. Mais revenons en arrière.
C’est par où la sortie ?
Après ce premier combat pas très compliqué, nous voici sur une carte comprenant dans la partie supérieure de l’écran 4 possibilités. Tout d’abord la map sur laquelle vous êtes. Elle est composée de ronds avec un icône et de trait les reliant. Ce sont en fait des salles que vous allez parcourir pour essayer de trouver l’escalier pour descendre à l’étage en dessous. La map est générée aléatoirement tout comme le contenu des salles. Après plusieurs parties, car pas d’explications, j’en ai déduit, que certains ronds menaient à des commerçants, d’autres des combats pouvant permettre de trouver d’autres compagnons de route, de descendre d’un étage, de trouver à manger, de trouver du loot et même certains salles permettent de réinitialiser le niveau. Car comprenez-moi, vous découvrirez à votre première partie que vous êtes dans un Roguelike et sans but défini, j’imagine que nous devons descendre le plus bas possible. Sachez aussi qu’en gagnant des combats, vous allez pouvoir débloquer d’autres lieux. Il est à noter que la faim est gérer et que si votre compagnon ne mange pas assez, ses compétences seront diminuées et cela jouera alors énormément sur vos pourcentages de réussite. Chaque pièce comprend donc des choses et souvent plusieurs ennemis humanoïdes qu’il vous faut occire. Pour du tour par tour, cela va assez vite et le rythme est soutenu, c’est déjà une bonne chose. Sauf que rapidement, on est limité par l’endurance du personnage qui s’essouffle au bout de un ou deux coups. Alors cela ralentit la partie, surtout si les deux adversaires ont une bonne défense ou parade. Des combats qui peuvent s’éterniser avec les boss. Enfin, la stratégie est bien là, même si une interaction plus poussée aurait été appréciée surtout depuis que l’on joue à Divinity original sin, le joueur devient difficile. En plus, je pensais que l’angle de vision était géré dans le jeu, mais on se fait quand même canarder quand on se planque derrière un pilier. Alors allez savoir.
Le second icône en haut de l’écran propose l’inventaire. Divisé en trois parties, il comprend les objets, les armes et les armures. Dans les objets, vous pourrez avoir des recettes qui vous permettront de faire du craft. Vous trouverez aussi des T.A.L.A.N.T. qui correspondent à des compétences à apprendre. Sachant que votre personnage pourra en avoir de plus en plus, je vous conseille de bien les étudier avant de les apprendre. Enfin dans les objets, vous aurez les potions, les ustensiles utiles durant les combats ainsi que la nourriture. On trouve aussi du matériel à revendre, des herbes diverses, des potions et des huiles. Le parfait matériel du petit survivant.
Dans les armes, on aura diverses trouvailles de tout type et de divers degré de qualité. Elle ne s’use pas comme les armures, mais on trouve aussi une qualité supérieure, genre rare.. Idem dans les armures qui comprennent diverses pièces tel que les manches, tronc, tête, bouclier, jambes. Et il y a aussi un emplacement pour un équipement technologique.
Sachez que tout ce matériel ne s’équipe ou ne se déséquipe pas en cliquant dessus, mais en cliquant sur un menu central en dessous de votre personnage. Pas très ergonomique, on finit par prendre le coup de main. Les armes et les équipements peuvent être upgradés grâce à la monnaie du jeu : la « Ice ». Tout comme il est possible de tout désassembler pour obtenir de la « Ice ». Monnaie qui va vous servir à acheter dans les boutiques, cinquième icone en haut de ce menu qui apparaît si vous êtes dans une salle magasin, mais aussi à augmenter vos armes et vos compétences. J’y reviendrai.
Le troisième icône présente les 5 caractéristiques de votre personnages et ses talents. Si les premières sont augmentables avec des potions et de l’Ice tout simplement, les seconds seront lootés ou achetés et pourront être appris selon votre bon vouloir. Attention, car vous serez limité en nombre de talents et vous ne commencez avec aucun. Enfin le quatrième icône vous propose de crafter à condition que vous ayez appris des recettes. Il suffit alors d’avoir les ingrédients et de cliquer sur le bouton transmuter pour obtenir le nouveau produit.
L’âge de glace ?
Deux niveaux de difficulté pour commencer la partie et pas de personnalisation de votre personnage. Pas même le nom : le mode easy et le mode permadeath. Si le second est très clair et oblige à recommencer à zéro avec un nouveau personnage, le premier vous oblige aussi à recommencer à un étage inférieur du donjon, en gardant vos évolutions et votre équipement. Dans tous les cas, quand on clique sur une salle sur la map, on a le choix après avoir visualisé son contenu de ne pas rentrer dedans. A l’instar d’un Monsters’ Den, on évite ainsi les combats trop ardus d’entrée de jeu. Mais la lourdeur du système veut que lorsque l’on meurt, on doit ré équiper son personnage dans son intégralité. Gare, sinon il part à poil ! Dans la description du jeu, les développeurs parlent de la gestion d’une équipe. Malheureusement, la mort définitive de vos compagnons, même en mode Easy, fait qu’ils ne présentent aucun intérêt de les upgrader ou de les faire évoluer. Un système bancal qui rend le jeu extrêmement difficile car vous serez toujours seul en fin de compte. Durant tous mes essais, au plus, j’ai eu deux personnages dans mon équipe. Le mode permadeath est donc quasiment impossible.
Après le combat, vous récupérez le loot du contenant, si contenant il y a avait , en cliquant dessus. Car le loot des ennemis morts est récupéré automatiquement. Sur les maps donc toutes petites qui font penser à des intérieures plutôt qu’à des extérieurs, il n’y a pas d’interaction sauf l’unique contenant s’il y en a un. Parfois une flaque avec fumée bleuâtre apportera un bonus ou malus si vous vous placez dessus, mais comme on ne sait pas à quoi elles correspondent, il vaut mieux les éviter. L’IA sera assez bête pour se placer dessus et y rester quelle que soit son effet. Elle se montre très limitées quand elle arrive à tuer tous les adversaires grâce à leur propre grenade parce que je suis à poil et que j’ai oublié de mettre mon équipement. Bon, dans ce cas, j’avais bien augmenter mes caractéristiques, mais quand même. Pour le reste, elle est correcte et vous allez en baver au fur et à mesure que vous allez descendre dans les niveaux avec une augmentation du niveau des adversaires. Mais jusqu’où irez-vous ?
Avec un scénario inexistant, vous ne pouvez faire que des hypothèses, et le jeu se passe dans un univers post-apocalypse semble t-il. Vos ennemis seront la plupart du temps humanoïdes, humains ou mutants. Parfois, des animaux, espèce de trilobites, apparaissent sur la carte et s’en prendront autant à vous qu’à vos adversaires et vous devrez éliminer tout le monde pour sortir de la salle. De toute cette description, on en déduirait que nous sommes dans un Fallout Tactics-like et ce n’est pas pour me déplaire, mais on ne sait pas trop où l’on va, de combien d’étages on va descendre, combien de compagnons peuvent nous rejoindre pour définir une stratégie de combat. En parlant d’eux, sachez qu’ils apparaissent dans certains niveaux et vous rejoignent. Mais on ne sait pas pourquoi. Aucun dialogue avec eux, ni aucune interaction durant les combats sauf les objets que vous pouvez utiliser. Je reste donc dubitatif sur leur intérêt. Dans tous les cas, lorsqu’ils meurent vous récupérez leur matériel pour les prochains que vous trouverez… A noter que le friendly fire est actif, ce qui veut dire que vous pourrez blesser vos propres compagnons en faisant une attaque de zone.
Ice cream, ice cream ! La route est longue ?
Le maniement de la bête est simple et tout se fait à la souris. Dans l’arène, bouton droit pour choisir les actions à faire, bouton gauche pour déplacer la caméra autour de ses personnages et enfin la roulette pour zoomer et dézoomer un minimum. On ne voit jamais la totalité de l’arène, mais on peut se balader dedans avec la souris. Je ne sais même pas s’il y a des touches de raccourcis parce que je n’en vois pas l’intérêt. De toute manière, on ne trouve rien dans le menu, qui reste très succinct pour un jeu qui semble se destiner au monde des mobiles. En tout cas, une chose qui est appréciable, c’est la partie audio. Les pistes sont glauques à souhait et les bruitages, même s’il manque une piste atmosphérique dans les arènes sont bien réalistes à l’instar des bruitages de l’introduction. Un bon point à ce niveau là.
Malheureusement, les bugs sont présents : une partie coincée en mode permadeath alors que mon personnage était mort, quelques bugs d’affichage de sons répétés à l’infini ou encore des malus de caractéristiques qui n’apparaissent qu’après plusieurs tours. C’est plutôt gênant pour un jeu sorti normalement en version définitive. Et rédhibitoire quand le jeu se bloque dans une arène et que vous êtes obligé de revenir au menu principal pour relancer le combat. Inadmissible !
Il y aurait encore beaucoup de chose à dire sur ce jeu, mais il reste de nombreux points obscurs dont je ne maîtrise pas le fonctionnement : le poids, les calculs des dégâts et bien d’autres choses encore. Et pour dire, après 6 heures de jeu, je viens de découvrir un icône minuscule sous la barre de faim qui permet d’avoir le détail des caractéristiques de votre personnage, ce qui m’aurait grandement aidé pour sa progression si je l’avais vu dès le départ.
Et du coup, la durée de vie du jeu reste aussi énigmatique ? J’ose dire qu’elle durera aussi longtemps que vous n’en serez pas lassé. Oui mais combien de temps ? Pour ma part, après avoir compris les mécanismes, j’ai pris plaisir à jouer durant les 5 premières heures par curiosité et ténacité, mais en fin de compte, j’en ai vite fait le tour et je m’y suis ennuyé par la suite, car j’ai eu l’impression de jeu pas fini, dans lequel il manquait beaucoup de choses. Bon ok, vendu 5 euros et la petite équipe de développement sort des patchs en indiquant que le jeu comprendra bien plus de contenu dans le futur qui tiendra compte aussi des remarques des joueurs. A croire qu’il est toujours en accès anticipé !
En l’état, Rencounter propose un roguelike au tour par tour qui manque cruellement de clarté et de finition et il vous faudra faire preuve de motivation et de volonté pour le prendre en main, car il est dur. Même si ce test vous permettra de mieux l’appréhender, car je vous aurais déjà expliqué pas mal de points obscurs, les bugs seront aussi votre lot quotidien. Alors, ce que propose Rencounter tient la route, même si l’ergonomie est vieillotte, et en l’état, il manque aussi des données, comme un didacticiel, un but et surtout une explication de nos choix, des objets et de l’univers proposé pour vraiment apprécier le concept. D’ailleurs, on notera dans les fichiers textes intégrés, des explications cachées des commandes du jeu, prévues pour mobile, preuve en est qu’il sera porté sur ce support dans un temps futur. A moins qu’il provienne déjà d’une version antérieure existante. Le flou reste entier, tout comme ce jeu que je ne vous conseille pas. Tournez-vous plutôt du côté d’un Fallout Tactics si vous voulez un univers équivalent mais vraiment fait pour le PC.
+ Prise en main aisée, après adaptation
+ Audio
+ Incidence de la faim
+/- Difficulté
+/- pas cher, mais peut-être trop en l’état !
– Manque un background, un ditacticiel, une notice, un but, des dialogues….
– Ergonomie des menus à revoir
– Compagnon au second plan
– Format mobile, pas PC
– Bugs
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