Pylon Rogue, un jeu de Quantum Squid, est un Rogue Like /hack’n slash sorti en septembre 2017 sur Steam. Alors la première et unique question que l’on se pose est : sorti avant tout sur mobile, son adaptation en a-t-elle assez dans le pantalon pour s’imposer sur PC ?
Ne cherchez pas d’histoire, il n’y en a pas. Le but : sur une carte générale constituée d’un décor et de déplacements filaires, vous devez vous rendre dans 4 zones différentes pour débloquer à chaque fois une serrure. Lorsque ce sera fait, vous débloquerez un cinquième lieu qui est l’accès au boss final qu’il vous faudra vaincre. Ensuite vous pourrez poursuivre sur une nouvelle carte générale avec des ennemis plus forts. Sachez que la création de la carte générale est aléatoire avec plusieurs environnements proposés (canyon, oasis, forêt, temple), tout comme les zones. Sur cette carte, on trouve aussi des coffres à ouvrir ainsi que la possibilité de se rendre dans le commerce pour acheter grâce à des pierres précieuses, de l’équipement proposé aléatoirement ainsi que de la vie, un parchemin, ou une clé.
Un golem ! Ca Pylonne !
Pour réaliser cette mission, vous avez le choix entre 4 classes à la jouabilité extrêmement différente : le chevalier, l’assassin, l’archer et le golem. Pour chacun, il y a trois sous-catégories que vous débloquerez au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu et de vos exploits. Chaque héros a une compétence offensive et une défensive, ainsi qu’une super compétence qui est activable un nombre de fois limité grâce à des parchemins. En appuyant plus ou moins longtemps sur le bouton offensif ou plusieurs fois selon le personnage, il y a plusieurs gestuelles d’attaques différents. Du coup, cela donne du volume au combat, non limité à un clic répétitif.
Par exemple, l’archère, en offensif, peut tirer une flèche, ou 3 ou 5, en défensif, fait une roulade pour esquiver. Sa super compétence est la pluie de flèches dans une zone limitée pendant un court temps. Plus difficile à maîtriser, on aurait aimé avoir une mire pour viser. Sans, on attaque au feeling. Dommage.
Pylone-le fort !
Revenons maintenant sur notre carte générale qui nous demande de choisir une zone à explorer. Pour chacune, on vous indique le nombre d’arènes qui la constitue et le nombre de trésor que l’on pourra trouver et que l’on pourra avoir si on a des clés. Dès que vous entrez dans la zone, vous vous retrouvez dans une arène, constituée de faune, de décors et de contenants comprenant des pierres précieuses. Des vagues d’ennemi vont alors apparaître et vous allez devoir les éliminer pour gagner un coffre et débloquer les issues de sortie pour une nouvelle arène.
Au bout d’un certain nombre d’arènes réussies, un téléporteur « sortie » apparaît. Vous avez donc la possibilité de sortir de la zone définitivement et donc de débloquer un cadenas pour le boss final ou finir toutes les arènes pour faire apparaître un coffre récompense avec un gros cadeau. Cela dépendra en fait de l’état de santé de votre héros et des loots trouvés auparavant. C’est là tout le problème du jeu : son loot. Dans une arène, en tuant des créatures ou en cassant des contenants, on gagne parfois une clé, une potion de vie, un parchemin et souvent des pierres précieuses. Pour une arène vidée, on remporte un coffre commun qui comprend à peu près la même chose.
Il faudra donc jouer sur sa chance pour espérer tomber sur des items intéressants. Ainsi, il peut arriver durant une partie ne jamais avoir de potion de soin et mourir parce que le loot se sera limité à fournir des pierres précieuses…. Sachant que l’on a qu’une vie, le game over veut dire que l’on va recommencer à zéro et la frustration sera bien présente.
Il n’y a pas d’évolution des caractéristiques de son personnage avec des points d’expérience, juste votre équipement. On ira donc dans le magasin qui comprend un inventaire aléatoire, et on achètera soit de l’équipement soit des clés, des parchemins. Il sera aussi possible d’augmenter sa caractéristique en vie, ou acheter des potions de soin. L’objectif est donc de se projeter jusqu’au boss final pour prévoir quoi acheter à chaque passage au magasin.
Il n’y pas que dans le poulet, qu’il y a du Pylon
Durant la partie, votre avatar pourra porter une arme, une armure et un bijou. D’autres items pourront être ajoutés voire cumulés si vous en trouvez plusieurs identiques. Ils sont tous passifs et s’activent automatiquement selon un pourcentage de réussite. La particularité de Pylon Rogue c’est que les objets se débloquent selon des conditions dépendantes de vos parties : par exemple, tuer 10 créatures, gagner X pierres précieuses durant une partie. En clair, plus vous allez jouer, plus vous allez débloquer d’objets de plus en plus intéressants, et plus vous aurez de chance de les récupérer dans vos futures parties. La durée de vie du jeu est donc artificiellement augmentée, mais si un run prend une à deux heures, les 12 sous catégories de personnages vous permettront de jouer au minimum une dizaine d’heures. A noter que certaines de ces classes sont encore en « coming soon ». Pour un jeu finalisé, cela est très étrange…
Jouable tout aussi bien avec le duo clavier/souris qu’au gamepad, Pylon Rogue est nerveux et propose un bestiaire varié qui attaque de loin ou de prêt. Les ennemis ont une IA basique et vous attaquent dès que vous vous approcher, tout en vous tournant autour. Il vous faudra donc un temps pour apprendre à les connaître. De plus, le jeu est bourré de cas particuliers et d’astuces différentes. Par exemple la parade du golem permet de renvoyer les attaques, lorsque vous êtes affectés par certaines créatures vous ne voyez plus rien ou vos commandes sont inversés.
Parfois, affecté par une attaque, vous devez taper sur des touches numériques précises pour débloquer votre personnage, et si vous le réussissez dans le temps imparti, vos adversaires seront étourdis. Et lorsque vous marchez pendant quelques secondes, votre personnage se met à courir pour ne pas perdre de temps. Les parties sont donc dynamiques et non monotones, car tout est aléatoire.
Graphiquement, c’est le moteur Unity qui est en charge du job et comme c’est une adaptation mobile, on est très loin de la qualité des jeux PC. Même si c’est un peu cubique, la caméra du jeu est en vue de haut de trois quart, on est assez loin du décor pour ne pas voir les détails qui restent limités avec très rapidement des objets redondants. Mais on ne va pas s’en plaindre, car c’est correct et fluide, efficace, rapide sur votre vieille bécane qui pourra le faire tourner sans problème. Et pourtant, en augmentant les options graphiques à fond, cela rame étrangement sur ma GTX1070.
Pile On ? Ca marche !
Il est aussi possible de faire tourner la caméra autour de votre personnage en zoomant plus ou moins. Le souci c’est que certains décors ne disparaissent pas lorsqu’on le fait, ce qui gène la lisibilité du jeu. C’est rare, mais dans un rogue-like où la mort signifie le game over, il faudrait mieux que cela n’arrive pas.
La musique reste bonne. Mais les pistes sont trop peu nombreuses et on tourne vite en rond. Les bruitages sont simples et font leur office. Quant aux dialogues, il n’y en a pas ! Et même si les textes sont en anglais, le peu que l’on a, ne gène pas à la compréhension.
Pylon Rogue, un hack’n slash / rogue like solo, est tout aussi bon sur Mobile que sur PC. Il reste sur cette seconde plateforme un petit jeu apéritif frais qui vous occupera une à deux heures par partie et sur lequel vous reviendrez souvent pour sa jouabilité fun. On lui reprochera surtout son loot aléatoire qui rendra artificiellement certaines de vos parties très frustrantes.
+ Bon Action-RPG, une jouabilité aux petits oignons.
+ Simple, efficace
+ Choix de la classe et de la sous-classe, personnage varié
– Certains décors (bâtiments) qui cachent la vue en faisant tourner la caméra
– Pas de mire pour les attaques à distance.
– Manque de contenus et équipement qui se débloque plus vous jouez.
– Une difficulté vraiment dépendante du loot.
– Des sous-classes « Coming Soon » pour un jeu sorti
– Une seule sauvegarde sur PC.
– Des sous-catégories de classe en coming soon.