Le jeu étant très narratif, de petites cinématiques appuient la narration
Ici pas de chois de personnage ou de tirage de dés. Le joueur incarne Tungdil, un nain érudit élevé par un mage, qui sera pour l’occasion investi d’une mission de coursier, point de départ de son épopée.
Une trame narrative forte sur la carte du monde
Le jeu se déroulera sur la carte du monde, où le joueur rejoindra sa destination en choisissant les points d’intérêts à traverser, puis au fil des rencontres se constituera une petite équipe, qui, telle la Compagnie de l’Anneau pour les Hobbits, voyagera à travers un monde peuplé d’Orcs vers ses objectifs.
On appréciera grandement la richesse des rencontres et l’aspect narratif de celles-ci, mettant le joueur en face de choix de dialogues ou de comportements en fonction des événements décrits textuellement. Ici ce sera de choisir s’il faut s’approcher d’un feu allumé en pleine forêt, de se cacher pour voir qui y campe, ou de s’avancer à découvert, là ce sera d’intervenir pour protéger des villageois ou encore de les ignorer, …
Toute l’aventure sur le monde se déroulera sur la carte avec ces petites interactions, parfois entrecoupées de scènes cinématiques des évènements, donnant au caractère narratif ce petit plus bien agréable à l’ensemble.
Des combats d’envergure…
Mis à part l’exploration, nains obligent, nous aurons aussi droit à des combats, et même des combats d’envergure. Plutôt bien équilibrés dans leur nombre par rapport à la trame narrative, ceux-ci seront cependant plutôt longs et mettent en scène de très nombreux adversaires. A notre petite équipe de nains (dont 4 seront actifs lors des combats) s’opposeront de véritables hordes d’adversaires à vaincre à l’aide des compétences spéciales de nos nains. Ces derniers, très à l’aise lorsqu’il s’agit de mettre une hache à travers de la gueule de ses adversaires se retrouveront souvent complètement débordés et les combats en temps réel avec pause permettront d’activer la capacité qui va bien. On énoncera en vrac le coup de hache transversal, le saut au milieu des adversaires, la charge qui va renverser les adversaires, ou encore des capacités plus subtiles réservées à d’autres personnages que l’on pourra contrôler.
Une progression RPG-lite
Si le côté narratif est plutôt réussi, on déplore un peu l’aspect fouillis des combats qui manquent singulièrement de visibilité. A la fois ces derniers nécessitent de faire du micro-management de nos personnages, et à la fois l’efficacité de nos actions souffre du manque de lisibilité de l’ensemble, même si pivoter la caméra reste possible. On regrette aussi l’impossibilité de réassigner les touches, ce qui a eu le don de bien énerver Joris qui testait le titre en même temps que moi. De mon côté, j’ai mis la difficulté sur « facile » afin de plus profiter de l’histoire sans m’ennuyer avec un micro management trop fastidieux mettant parfois à mal l’intérêt de l’ensemble.
Niveau scénario rien de particulier, c’est de la fantasy générique, et si l’histoire de base se défend très honorablement, on reste dans les poncifs du genre, même si le ton assez léger fait profiter le joueur d’un beau panel d’humour nain que l’on finit par apprécier.
Un dernier mot sur la durée de vie, The Dwarves et plutôt court, et j’ai réussi à en venir à bout après seulement 8 heures de jeu.
Bref, un petit titre indépendant très sympathique, sans prétention et à prix modique, histoire de s’occuper quelques soirées agréablement, à la condition de ne pas avoir d’attentes trop démesurées.